Convoyage Australie
le soleil va bientôt se coucher sur la rade de Nouméa, alors que; clin d'œil à Moorea l ' Aremiti 4 vient juste d'y rentrer, encore tout brillant d'embruns. Le vent de SE souffle fort ses 25 nds sur la Calédonie, et le boing 737 de la Quantas à eu tout à l'heure quelques soubresauts à l'atterrissage, crispant quelques sourires dans l'assistance .
Pembo, le copain de Brandon m'a accueilli chez lui depuis presque une semaine, pour tromper mon ennui ( et peut être le sien ? ), en attendant le départ de mon avion. La résa, convenue pour le lundi à été oubliée ou bâclée par Pat; le second propriétaire du Taveuni Dreaming, tandis que Brandon; mon équipier, et autre co propriétaire, chauffeur routier sur des monstres de 50 m, avait du reprendre la route vers Perth . J'étais relativement furieux, surtout en pensant que j'avais prévenu la marina d'une absence de 15 j alors qu'on arrivait gentiment à un mois...
Du temps à tuer, et un Pembo qui tentait le plus généreusement du monde de faire oublier la situation au « bloody frenchman ». Il se pourrait aussi que je me retrouve avec un charter d' Australiens quand je déciderais de faire la traversée... Car j'avoue que j'y retournerais volontiers !
Pas mal de ballades, donc, vers Sydney, ses environs, et ses bateaux, ponctuées de Pubs et de bières, car il à fait chaud, jusquà 42° .
Remarquables, ces pubs, avec toujours un assortiment d'au moins 6 / 8 choix, c'est souvent légèrement climatisé, les murs sont pleins d'écrans TV king size, permettant de suivre toutes sortes de sports, avec bien sur le foot américain, le hand; et le criquet; mais aussi toutes sortes de courses de voitures ; de dragsters ( en moto aussi ), des lévriers qui ne courent après rien, et des golfeurs qui promènent leur balle de trou en trou dans les raffales !
Sydney m'a captivé, surtout sa partie marine, son down town hérissé de tours modernes qui semblent toutes lauréates de concours d'archi, mais qui laissent encore une belle place à l'ancien (1850 1880), au béton avec ses multiples ponts ( pembo, avec un peu de jalousie demandera pourquoi les bloody frenchmen ont construit ce pont viaduc dans le sud de la France ? ) et quelques très beaux immeubles de l'époque de Charlot. Même si ils ne paraissent pas aussi écolos que les Américains, les espaces verts ont également une place de choix; que les Australiens, et les touristes n'hésitent pas à squatter le temps d'un repas ou d'une sieste. Il y a du monde partout, et ça fait penser à Paris, en plus chaud, et sans les embouteillages ni les odeurs d'échappement ! Voiles musulmans des femmes ( et fillettes) bonzes oranges et rasés, beaucoup d'asiatiques, mais la chemise blanche, le skate, les rollers, l'igadget dominent. Deux aborigènes peints et quasi à poil feront un riff d' enfer (voix et djridoo) sur un fond techno pendant que j'attendais le ferry; touristique à l'évidence, mais extrêmement prenant !
Ce seront les seuls abos que je croiserais, et les australiens à qui j'ai pu poser la question ne m'en dirons pas plus , en dehors de quelques clichés déjà entendus: misère, assistance, alcool... Une autre fois .
L'Opéra méritera lui aussi une prochaine fois, mais cette vue, ma première, m'a laissé rêveur et assis sur l' herbe un bon moment; sous le pont énorme, avec cette ville de 4M d'habitants autour !
Dès que l'on quitte le centre, en trains ( des tgv anciens et démodés ) ou en bus (avec des plateformes pour handicapés comme aux states ) , on passe très vite aux petits immeubles de deux ;trois étages et à la maison individuelle ( sans doute 75% de l' habitat ) en briques ou béton. Il y a de ci de là quelques chef d'oeuvres d' architecture, de kitch, de m'as tu vu, mais l'ensemble est calme; fleuri; et ça respire.
Reste toute la partie marine, que j'ai empruntée partiellement, en ferry (que des catas) pour migrer chez Pembo. C' était un dimanche de beau temps, et le port était plein de spis en régates, derniers entrainements avant le Sydney Hobart du 26 dec. Mais moucheté également de toutes sortes de voiles, de l'optimiste aux skiffs 18', véritables bolides typiquement Australiens. Nous avons zigzagué à 20 nds au milieu de tout ça, avec parfois quelques sérieux coups de freins pour éviter le contact. Le ferry est ici comme un bus, sans couloir spécifique à ce que j'ai pu constater, et il en résulte un grand slalom assez délirant pour un non initié .
Ce matin, après m'avoir déposé à l' aéroport, Pembo est reparti dans un grand signe de main, et c'est là simplement que j'ai découvert que mon avion était suspendu, pour cause de grève des pompiers de Nouméa-Tontouta aeroport... Le sort ne s'est pas acharné, car le haut commissaire à réquisitionné, heureusement pour moi, et l'avion en a été quitte pour un retard de 30 min.
Fabien, un copain de Moorea, migré ici depuis quatre ans, à qui j'avais confié la clef du bateau pour venir y prendre l'apéro et lui conserver un semblant de vie à appris fin decembre qu'il fallait déménager le Flight time; Il s'est démerdé comme un grand; et c'est donc au corps mort que j'ai retrouvé le bateau; j'y suis encore, et c'est toujours un fort vent de SE qui balaye la baie, décourageant pour le moment de bouger en ville
Il y a par contre un soleil magnifique, 30°; et j'en profite pour écrire, l'air entre à flots par les capots de pont, une drisse fredonne, le vent siffle parfois, provoquant une petite gite molle, un rayon de soleil parcoure le clavier, je suis content d'être rentré.
Dimanche 7 dec, noumea
Convoyage Taveuni dreaming ( arrivée )
C'était sans doute la dernière nuit, puisqu'il ne restait que 70 miles ( sur 2300), on marchait gentiment à 3 / 4 nds sous pilote ( la seule allure qu'il supportait ! ) au grand largue quand j' ai réveillé Brandon vers 23h pour son quart, « c'est pas rapide rapide, mais c'est sans problème, les étoiles brillent jusqu'à l'horizon, le bateau est sur son cap, bon quart » « bonne nuit... »
Je devais dormir profondément, mais j'ai entendu Brandon m'appeler, et senti l'urgence dans sa voix, malgré le sommeil, attrappé la veste coupe vent et monté sur le pont en ouvrant les yeux: du noir dense martelé d'éclats stroboscopiques dans tous les sens, parfois zébré d'éclairs francs et gras; pas un son ! Tout de suite vu que je ne rêvais pas à la tête de Brandon, serrée dans le ciré, la preuve, il pleut en plus ! Le compas est au nord, à l'envers de notre route, et avec les éclairs je vois vite que le premier foc est presque entièrement roulé, le second, le grand genois au 1 / 3; la grand voile est à contre, retenue par le frein de bôme (un truc français je crois) .
C'est trop pour réfléchir, on est travers au vent, quasi à la cape, avec en plus cette P... de barre hydraulique qui paraît inutile en attente de sa ration quotidienne d'huile. J'essaye donc de rouler le grand foc sur le winch électrique: appuyer 10 fois sur le bouton pour obtenir 2 secondes de marche... « on n'a jamais fais mieux » me dit Brandon ! Le vent se met à franchement monter les tours, 35. 45 nds, je ne suis plus en mesure d'estimer: trop fort; trop soudain. Le bateau se couche, sans violence, on se retrouve cote à cotes, debout sur l'hiloire de cokpit, cramponnés aux winch au vent qui sont maintenant au dessus de nous, j'ai l'impression de porter le bateau, un regard vers le bas montre l'eau tourbillonnante qui baigne déjà le pont; meeerdeu!
Ma tête ne sait plus quoi faire, pendant que les jambes poussent et les bras cramponnent, on est comme deux cons pris au piège, on échange grimaces et sourires, mais au moins grace aux éclairs qui crépitent leurs maudits courants, on y voit clair!
« The boom brakes , the boom brakes ! » Je sais, mais si je lache, je tombe ! ( j'avais pourtant emmené deux harnais...) La bome vient de casser: breakes ! OUF ! Le bateau se redresse; je lui montre la drisse de GV et fonce au pied de mat pour affaler au plus vite, car la garce n'est plus toute neuve, ça descend mieux que je ne croyais, je ferle avec ce que je trouve, bosses de ris et lazy jack, et rentre au cokpit; je ne crois pas que ça ait duré trois minutes ! Ensuite on continue de s'acharner sur le winch électrique qui finit par rouler le génois; ne gardant qu'une vilaine poche vers le haut, ,mais impossible de recommencer ça proprement avec ce vent. On démarre le moteur et observe ce que ça donne: 1,5 nds sur le cap, face à 30nds et à 2,5 m de creux On attends comme ça et j'envoie Brandon sur off .
Au réveil, vu que le vent, s'il à tourné un peu en faiblissant, il ne permet que des performances dérisoires (1 nd) et pas mal de fatique; je propose donc à Brandon de se dérouter sur Newcastle, par le travers, et à 17 miles, car je ne crois pas que l'on puisse tirer des bords ainsi, sans grand voile. Nos seules infos sur le port est que Brandon y avait été une fois, mais vu que c'est un important port minéralier, je devrais être en mesure d'y amener Tevauni et son équipage, pour attendre une rotation des vents ranger le bordel et prendre un peu de repos.
La fin s'est faite moteur et voiles d'avant au milieu des tankers; la presse locale en annoncera 33 pour ce jour! Ils viennent du monde entier chercher du charbon; notamment de Chine, et font la queue comme au ciné ( ou M Jackson ) En repartant, il faudra la journée pour quitter le dernier, encore dans un nouvel orage !
L'arrivée à été grise et lente; pénible à cause de la fatigue, tendue un peu aussi, car avec un gps HS, un autre sans information, il s'avérait que l'ancien propriétaire du bateau avait aussi repris ses cartes … Sitot à l' abri de la grande digue devant Newcstle; il à fallu procéder au rituel remplissage de ma pompe hydraulique: démontage du compas, de la plaque de visite, dévisser le bouchon, enfiler les entonnoirs superposés, et bien viser avec l'huile rouge hydraulique, pendant que le bateau tournait en rond au ralenti et au moteur... sur le chemin des tankers. J'aurais du demander plus cher ! Enfin, on commençait à être rodés .
Par vhf, la capitainerie nous à dirigé vers le fond de la ville par la rivière vers la marina toute neuve, longé des quais, des débarcadères de containers avec leurs grues énormes, des espaces de chargement de charbon , de silos.
On n'a pas eu vraiment le temps de se faire le petit déjeuner, que les premières autorités se pointaient; sous la forme d'un indiana jones à lunettes, chapeau, chaussettes, sandales couleur sable Iraquien : « la quarantine » Il a vidé notre frigo dans de grands sacs en plastique jaune, ainsi que pleins d'autres produits, y compris nos poubelles, posé des questions. Puis sont arrivés les customs, trois hommes et une femme en tenue de combat bleu marine et casquettes. Des mecs habitués au baroud, de part la démarche, lente et roulée que j'ai pu admirer pendant qu'ils parcouraient le ponton pour arriver jusqu'à nous. Une fois confié mon passeport, j'ai laissé Brandon se débrouiller, car c'est pas parce que j'ai réussi à en comprendre un en dix jours que les australiens n'ont pas un accent prononcé... Je me suis occupé de démonter ce qui restait de bôme, lover tous les bouts et plier la grand voile, miraculeusement intacte, si ce n'est deux lattes perdues (percée la voile).
Vers midi, fin du premier épisode, après un début de visite en profondeur du bateau; Indiana emportait même les cuisses de canard Deylperat de l'avitaillement de Noumea. Deux immenses sacs jaunes marqués « quarantine » et un sigle aussi mauvais que le nucléaire !
Les douanes nous ont toléré le pub en face de la marina, de l'autre coté du boulevard façon promenade des anglais, mais pas question d' aller plus loin, leurs investigations n'étaient pas finies...
Quelques bières (leurs demis sont grands !) Un hamburger frites au steak remarquable, mais difficile à ingurgiter, heureusement on avait le temps, et après quelques autres bières au bar en apprenant les règles subtiles du criquet et en discutant de nos « aventures » avec les barmens à qui la présence des douaniers n'avait pas échappé, on est repartis pour la suite.
Ils sont revenus vers 16h, deux femmes et deux chiens en plus, blake pour les explosifs,et white pour la drogue ( ou le contraire, je n'ai pas demandé plus ) tous deux vêtus d'un petit surrroit jaune marqué custom en bleu, et d'adorables petits chaussons noirs avec un petit écusson jaune également, l'équivalent, je crois avoir compris, des gants blancs des douaniers ! Ces bêtes avaient l'air en pleine forme, obéissantes, mais un brin excitées, la première à commencé sa visite sur le pont avec sa maitresse qui lui indiquait en permanence une succession d'endroits: mat, annexe, aérations, coffres, puis tout le monde est descendu; le chien est réapparu le premier, trainant sa maitresse au bout de la laisse, et alors que celle ci prenait pied dans le cockpit, l'autre à voulu sauter sur le quai, la laisse à fait le reste et il à fini au bouillon ! On se retenait de rigoler, la maitresse était contrariée . Seconde visite, second chien, sans baignade cette fois ci.
Là ils ont sorti les tournevis, les chiens sont repartis vers d'autres paradis, on s'est installés dans le cockpit; Brandon à sorti le bourbon, deux verres, et on s'est généreusement arsouillés en discutant météo, pendant que les trois archers suaient à fond de cale pour démonter l'escalier...
18h30, quelques photos tardives du bateau, et on s'est séparés bons amis après que Brandon les ait remercié pour leur courtoisie, j'y ai même ajouté mon assentiment de bloody frenchman. On a fini la bouteille, car les deux verres restants faisaient pitié, puis on est retournés au pub hotel pour le diner ?
Quelle journée... j'ai dormi comme un BB !
Trois jours plus tard on repartait, vent portant à nouveau, ça faisait du bien après cette escale pourrie. Mais on quittait une terre chauffée à 43°, et on a vite compris, en baguenaudant au milieu des tankers toujours au mouillage qu'on n'étais pas à l' abri de nouveaux orages... la fin de journée à vu les nuages se développer sur terre puis les premiers éclairs, et enfin tout cela à débarqué en mer, puis sur nous à la tombée du jour. Cette fois ci c'était son et lumières, impressionnant mais magnifique, les tankers avaient allumé leurs feux de mouillage et de maneouvre, le soleil se couchait derrière deux grosses masses nuageuses, donnant un contre jour doré sur la terre et ces ombres chinoises de bateaux. On s'est retrouvés sous trinquette seule, partiellement roulée, filant 8 nds sous je ne sais combien de vent, toujours est il qu'il faisait voler la crête des vagues. Le vent passait de 25 à 40 ° suivant les raffales, et quand je me retournais pour confirmer la direction du vent et des vagues, j'avais l'impression de prendre un calorifère dans la figure. On a du remettre le moteur; car le vent tournait trop, et avec si peu de voiles sur l'avant plus la barre paresseuse et la mer qui montait à plus de deux mètres de nouveau de face ou presque on ne faisait plus route.
Il nous a fallu 24h pour finir, voiles et moteur, face à un vent de sud.
Botany bay, qui fut une première escale de Cook (encore lui) est une baie immense et très fermée à l'entrée, des rivières, plein de bateaux (c'est encore un samedi) située à 10 m au sud de Sydney, on est donc encore en ville. Sur la gauche, un pétrolier nous fais face, en cours de chargement; sur la gauche ce sont des successions de grues pour le chargement des portes containers, puis le bout des deux pistes parallèles, en service permanent depuis les derniers JO. « bienvenue la civilisation à dit placidement Brandon » en sortant les deux dernières bières fraiches … 38° !
On a bifurqué vers le fond de la grande baie, sa rivière... et son pont !
On va où maintenant ?
Sous le pont, à droite et on est arrivés !
Et.... ça passe ? ??
….
Faut voir...
Petite exaspération interne ?
Plus on approchait, plus je doutais, mais je sais que ça donne toujours cette impression, donc je me contenais avec patience, mais quand la tête du mat s'est retrouvée à un mètre du tablier de béton; c'était net: trop court ! Et je ne compte pas les antennes. Un pêcheur depuis sabarque confirme en patois local que c'est marée haute, il est midi. On emprunte un corps mort voisin, et chacun sombre dans sa nuit; pour moi ce sera le cockpit, une couvrante; et tapivolle .
On s'est repointés à 18h, le plus doucement possible en plein milieu, un ralenti ponctué de coups de marche arrière, c'était pas mal. Le pêchou, toujours dans ses lignes et sa barque, avec sa vue de coté confirmait, du pouce levé, on s'est laissés porter par le vent, et c'est passé, l'antenne vhf devait être à 10 cm du béton.
Mission accomplie, claques dans le dos, 10 min plus tard on était amarrés !
...c'est là que j'ai commencé à attendre ma date de retour sur Noumea...
traversée
j'ai perdu mes notes, ce sera donc de mémoire et depuis Flight time que je vais devoir faire rappel d'une belle navigation.
Le lendemain de mon arrivée à Noumea, j'ai réalisé que puisque je ne devais pas mettre pied à terre pour faire mes formalités, que la marina censée donner les infos ne veillait pas le canal 16, mais le 67, et que tout cela commençait à me gonfler, malgré des efforts de bonne volonté je me suis pointé avec flight time arborant son pavillon jaune ( libre pratique, quarantaine); j'ai pris une place et suis passé au bureau pour la suite, secrétaire ultra gentille, quelques paperasses et numéros divers, je n'avais plus qu'à attendre 3h à bord, ensuite j'étais libre...
De l'autre coté du catway ( pour une fois il porte bien son nom) il y avait Taveuni dreaming et Brandon. On a parlé de nos navigations, et le lendemain, puisqu'il semblait attendre un skipper australien pour reprendre la mer, j'ai proposé mes services, Dix douze jours de nave payés à peu près correctement bouffe et avion payés: let's go !
Le départ à été musclé, et j'ai commencé à saisir les points faibles de l'ensemble: le système de prise de ris d'abord; s'est révélé une catastrophe: un bout unique qui circule sur l'avant et l'arrière de la grand voile: trop de longueur, de frottements. La voile est étarquée le long du mat, et si on veut aller plus loin, il faut aller sous la bôme pour faire coulisser le reste: un non sens !j'ai donc pris deux ris de suite, il n'y en avait pas plus de toutes façons ! Le bateau s'est révélé rapide, avec 178 miles les premières 24h . Confortable et souple part ailleurs, bref le lendemain, lorsque le soleil est revenu, le vent redevenu raisonnable, et la mer itou, on était en vacances; c'est resté en gros comme cela jusqu'au bout, ponctué de quelques calmes relatifs mais splendides . Des oiseaux tous les jours; des dauphins, une grosse frayeur (heureusement courte ) un matin quand en débarquant dans le cockpit je n'ai trouvé personne !
Le père Brandon était scotché dans le balcon AV par une nuée de dauphins faisant un cirque pas possible c'est la première fois que j'en vois autant...
J'ai eu pour la première fois l'impression de faire une ballade au travers du ciel et des nuages; plus que de la mer. Au matin, les nuages de la veille étaient derrière, loin; ceux que l'on avait vus au couchant, loin devant s'étaient rapprochés; on les dépassait, et ainsi de suite. Je me suis pris à penser à ce film où le mec; quand il rêve pars se ballader au milieu des cumulus, brasil; ou arrizona drean; je ne sais plus. Toute la traversée s'est passée ainsi, on avait également une visi du tonnerre plus un ciel bleu intense, sans voile de chaleur, ni brume. Peu de houles ni de vagues. Croisé deux gros machins de loin , et l'avion de Noumea qui nous confirmait que nous étions bien sur la ligne. Ce bateau souffre juste d'avoir été mené toute sa vie de ports en marinas sans vraiment naviguer Des oiseaux par centaines autour, certains ont du nous suivre ou retrouver plusieurs fois, une daurade coryphène de plus d'un mètre est venue littéralement nous regarder nous suivant à trois mètres pendant bien 5 minutes
On a passé 9 jours hors du temps jouant juste avec notre planète, l'admirant à en perdre le souffle de beauté, simplissime, mais si dur à transmettre... peut être les photos ?
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