Si on engage sa responsabilité, on doit être cohérent et retenir la responsabilité du déléguant qu’est M. Flosse. C’est la stricte application de la loi”. Une loi que l’avocat général entend bien faire respecter : “Les temps changent parce que ceux qui sont en charge de faire respecter la loi font leur travail. (…) On condamne ici, dans cette enceinte, des personnes pour des vols de rien du tout. Un peu de décence. On ne parle pas de rien du tout dans ce cas (…) Il est temps que l’activité politique se moralise. On ne peut pas tout faire”. Et de rappeler que “les magistrats ne reçoivent pas leurs ordres de Paris mais de leur bon sens.”
très belle tirade et je souhaite que celui ci ne soit pas muté ! (trop vite)
L’affaire remonte au 23 mai 2004. Ce soir-là, le Tahoeraa avait sorti, à la présidence, le grand jeu pour le résultat des élections territoriales : chapiteau, écrans géants, petits fours, dîner, champagne et autres boissons de choix. Ne manquait que la victoire. C’est Oscar Temaru, qui avait porté plainte contre X, qui est à l’origine de cette affaire. Lors du Taui 1, l’ex-ministre des Finances Émile Vanfasse avait refusé de payer la note. Marcel Tuihani, trésorier du Tahoeraa, avait malgré tout de nouveau fait passer l’ardoise sur les comptes du Pays, lors du retour du Tahoeraa au pouvoir, en établissant de fausses factures avec l’aide de deux prestataires qui attendaient d’être payés. Le montant de la facture s’élevait à 2,362 millions de Fcfp. “Dans cette affaire, personne ne s’est posé la question de qui allait payer la facture. On s’est juste dit que c’était au Pays de la régler, alors que cela n’a rien à faire sur le budget de la Polynésie française”, avait souligné le procureur de la République le 3 février dernier. Pour lui, il n’y avait pas de doute, cette soirée “n’était pas faite dans l’intérêt de la Polynésie, mais dans le cadre d’une soirée privée, d’un parti politique qui était alors au pouvoir”. Il avait ainsi mis en avant “les cartons d’invitation remis en main propre”, le “filtrage”…
L’avocat du président du Tahoeraa Huiraatira, Me Quinquis s’était interrogé : “Quand l’UMP se réunit à l’Élysée, qui paie ? L’UMP ou l’État ?” “On voudrait mettre un terme à la carrière de Gaston Flosse pour quelques plats de sushis ! Ce n’est pas sérieux”, s’était-il indigné.
Bon, maintenant je peux donc partir serein, les choses sont en bonne voie:
tout de même je suis (presque) surpris qu'un "maitre" puisse citer aussi sereinement ce qui se passe en métropole à titre d' argument à décharge,( Quand l’UMP se réunit à l’Élysée, qui paie ? L’UMP ou l’État ?”) oui,j'ose espérer que les temps changent.
SI, c'est sérieux, même si ici nombreux sont ceux qui n'y croyaient plus, et que cet 'exemple à été bien appris puis maintes fois suivi,
Si les "maitres" font ainsi, nous ne sommes pas plus cons, non ? ça suffit ces raisonnements à la con , et ce mot de république banane, ici comme ailleurs, (en Afrique ?) Cette suffisance jetée à la face du petit Tetuanui (polynésien) ou Marcel (métropolitain) qui rament à payer leur du, pendant que d'autres n'ont même pas les couilles de régler leur minable addition, et la laissent au peuple !
Al Capone s'est bien retrouvé en cabanne pour fraude fiscale, pas pour ses crimes !
Oui, mon mignon, c'est sérieux , vois tu !, Et ce n'est sans doute pas fini: tu voulais du lourd? ça arrive, et là ce ne sont plus deux petits milliards, mais des centaines... et des centaines .
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Voici ce que ça donne aujourd'hui :
Le sénateur Gaston Flosse a été condamné en appel, jeudi à Papeete, à un an de prison avec sursis, plus d'un million de Fcfp d'amende, mais surtout à un an d'inéligibilité avec "exécution provisoire". De ce fait, même si l'ancien président de Polynésie décidait de se pourvoir en cassation, il n'y aurait pas de suspension de sa peine.
Mais aussi:
Après avoir été entendue, lors d'une garde à vue, par les policiers parisiens, Pascale Haiti, compagne de G Flosse a été placée en détention provisoire à Paris, comme l'a confirmé le parquet de Papeete ce jeudi matin.
Ce placement en détention provisoire intervient à la suite des perquisitions, menées vendredi dernier -toujours dans le cadre de l'affaire des annuaires OPT- , par les limiers de la brigade financière au domicile de Gaston Flosse à Vetea, ainsi qu'au siège de son parti : le Tahoeraa huiraatira. Ils avaient saisi l'un des ordinateurs du parti et un autre appartenant au sénateur.
Dans la foulée, sa femme de ménage, ainsi que le trésorier du Tahoeraa, Marcel Tuhiani, étaient placés en garde à vue. Si tous deux sont finalement ressortis libres, ça n'a pas été le cas pour l'informaticien du parti de Gaston Flosse, Heiarii Kowalsky, qui a quant à lui été mis en examen pour "destruction de preuves" et écroué à Nuutania.
Il lui serait reproché d'avoir tenté de dissimuler, voire détruire, certaines données se rapportant à des flux financiers ayant transité entre les mains de Gaston Flosse, et ce, sur ordre de Pascale Haiti. Si on engage sa responsabilité, on doit être cohérent et retirer la responsabilité du déléguant qu’est M. Flosse. C’est la stricte application de la loi”. Une loi que l’avocat général entend bien faire respecter :
c'est sérieux ça?
je l'espère bien....
Et un point de vue métropolitain qui ne manque pas de piquant non plus....
à lire, car là on découvre, peut être, comment font les "maitres du jeu", et c'est vrai que le roitelet reste très "en deça!" ;
..." La présomption d’innocence est certes de rigueur mais l’enquête judiciaire cible de façon très précise l’ancien roitelet du pacifique et l’ancien chef de l’Etat. Le juge Redonnet piste ainsi la somme de 10 millions d’euros qui se seraient évanouis des comptes d’un hôtel racheté par l’un des fils Flosse à un citoyen japonais. L’argent a-t-il été ensuite versé sur un compte bancaire ouvert au nom de Jacques Chirac à Tokyo ? Les vérifiations sont en cours."
Mais je suis quand même innocent !
de mon pote Philippe qui est resté très taquin.....
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